Agir, respect pour les femmes
- Aurélie Frambourt

- 23 nov.
- 8 min de lecture
Dernière mise à jour : 25 nov.
Je me suis rendue ce mardi 18 novembre 2025 à l’Hôtel de la Région Sud pour une matinée dédiée à un fléau encore trop méconnu : la soumission chimique. Je suis encore sous le coup de l'émotion ; mon cœur saigne d'avoir entendu ces femmes qui brisent le silence et ont décidé d'agir.

La Région Sud poursuit son engagement avec la quatrième édition du forum respect pour les Femmes.
C'est avec le cœur que je souhaite aujourd'hui honorer le courage des survivantes et le dévouement des équipes (associations, institutions) qui les soutiennent. C'est une mobilisation collective pour protéger les femmes, sensibiliser la société et faire évoluer les pratiques.
Ce 'Blablatage Beauté Mentale', est un espace intimiste entre nous, une force supplémentaire pour éclairer comprendre afin d'en finir avec la soumission chimique et le non-consentement.
Qu'est-ce que la soumission chimique ?
La soumission chimique est un acte criminel défini par l'administration d'une substance psychoactive (drogue ou médicament) à une personne, à son insu, dans le but de commettre à son égard un acte délictuel ou criminel. (agression sexuelle, viol, extorsion)
Un fléau silencieux ; Nier, minimiser, ignorer
L'affaire des viols de Mazan (ou affaire Pelicot) est emblématique de la soumission chimique, un dossier judiciaire français tristement célèbre puisqu'elle a révélé l'usage de substances pour agresser sexuellement Gisèle Pelicot, menant à la condamnation de 51 hommes pour viol aggravé. La médiatisation du procès a permis de révéler au public le mécanisme de la soumission chimique et, par là même, de mettre en lumière l'ampleur de ce drame.
Une confiance trahie
Contrairement à l'imaginaire collectif, le plus grand danger ne vient pas d'un inconnu dans un lieux festifs (bars, boîtes de nuit) . La soumission chimique est, dans la majorité des cas, l'œuvre d'une personne de l'entourage, ce qui en fait un acte de trahison particulièrement destructeur pour la victime.
Milieu familial est souvent le plus dévastateur, car l'agresseur exploite la confiance totale et l'accès aisé à la victime pour commettre l'acte au sein même du foyer.
Milieu sportif ou amical : Le risque réside dans l'exploitation de la vigilance abaissée lors d'événements festifs. La victime est trompée par le sentiment de sécurité offert par le cadre du groupe ou du club, ne soupçonnant pas l'agresseur parmi les personnes présentes.
Milieu Professionnel : Ce contexte implique souvent une relation hiérarchique ou une dynamique de pouvoir où la victime se sent obligée de coopérer ou de se taire.
Savoir écouter le doute…

« Je me souviens m'être sentie paralysée, mais consciente de ce qui se passait. »
« Mon réveil a été brutal ; je ne sais pas où j'étais ni comment je suis rentrée. »
« Je ne portais pas ces vêtements la veille »
« Je ne l’ai jamais désiré. Il le sait »
« J'ai des douleurs à l'entrejambe ou au niveau des parties génitales. »
« J'ai signé des documents importants dont je ne comprends pas la teneur.
1 victimes sur 2 ne se souvient rien
Amnésie, confusion, agression : Ces signes qui trahissent la soumission chimique.
C'est un sujet terrible et, malheureusement, bien réel. Cette agression se produit silencieusement, laissant les victimes démunies.
Il est impératif de ne pas les juger : il faut les croire, les soutenir et les défendre.
Les victimes ont souvent du mal à identifier précisément les faits (à cause de l'amnésie liée à la drogue) ou hésitent à porter plainte par honte, peur, ou face à l'incrédulité et à la trahison d'une personne de confiance. Car elles-mêmes peuvent parfois douter d'elles-mêmes et se sentir inutiles, car il leur semble impossible de réunir les preuves de ce qu'elles dénoncent.
Mais la science peut les aider ! Des prélèvements peuvent détecter les traces des drogues. Pour cela, le CRAFS est en première ligne, avec des équipes de femmes dans un premier contact qui sauront les croire sans demander de justifier. Elles indique la bonne démarche et prépare, car le parcours judiciaire peut sembler revictimisant. Mais il en va de la bienveillance de chacune des institutions pour changer cela. Elles font le maximum et commencent à se former pour adapter le dialogue [avec les victimes].
Brisons le silence pour agir, et vite !
Les propos sexistes sont des signaux d'alarme ("red flags") clairs. Notre réflexe doit être de les nommer et de recadrer immédiatement, en indiquant clairement que ce type de langage ou de comportement est simplement inacceptable.
Il faut qu'on en parle. Le silence face à ce genre de situation est un poison. Plus on attend pour aborder ces problèmes, pire sera leur impact.
Tu penses avoir été victime d'une soumission chimique ?
Le CRAFS Le parcours de prise en charge des agressions facilitées par les substances
et l'associations m'endors pas. Ces deux entités sont complémentaires : le CRAFS s'occupe de la veille sanitaire, du parcours médical et judiciaire, tandis que #MendorsPas met l'accent sur la sensibilisation à la réalité de l'agression intime ,mieux accompagner et le plaidoyer
Le bien-être des femmes ! La honte change de camps
Dissiper l'obscurité grâce à la lumière de l'information une vigilance solidaire faire société ensemble. Ce bla-blatage beauté mentale pour que la honte change de camps
Je me dois d'avoir une connaissance des enjeux liés au mal-être féminin. En tant que femme et entrepreneuse dans le bien-être, mon métier est l'extension naturelle de mes convictions les plus profondes. Comprendre et écouter les sources de la souffrance féminine est essentiel pour moi. Ma participation à cette matinée s'inscrit parfaitement dans l'alignement de mon activité avec ma mission de vie. Celà me sert de rappel constant et d'orientation pour que mes actions visent toujours l'épanouissement global et le bien-être des femmes.

Femmes épanouies, hommes plus heureux
Nouveau leadership Féminin-Masculin
La formule qui change tout : Je crois fermement que la quête d'harmonie pour les femmes passe nécessairement par la participation des hommes.

D'ailleurs, lors de cette matinée, il était particulièrement positif et encourageant de constater la présence d'hommes qui animaient des tables rondes sur le respect des femmes. Leur implication est un signal fort, nécessaire et très appréciable, car elle nous rappelle que cette cause est l'affaire de tous.
Je ne connais que trop bien le prix à payer pour cette liberté et sa valeur inestimable.
Je tiens à insister : mon approche se veut constructive et inclusive, loin de toute confrontation entre les hommes et les femmes. Il ne s'agit absolument pas de juger mais de s'assurer que le chemin d'émancipation de la femme reste ouvert et soit enrichi par la participation et la voix unique des femmes.
Mon intention profonde est de contribuer à une société plus mature et équilibrée, où le potentiel du féminin et celui du masculin peuvent s'exprimer librement, se compléter et construire ensemble un monde plus juste et harmonieux, au bénéfice de l'humanité tout entière.
Femme à la la mentale impertinente : ta beauté est reBELLE, ta liberté réinventée, et ta nature est la plus belle de tes vérités.
Quand l'Art, la Justice et l'Humain Bâtissent l'Avenir
L'Alliance de la Lumière : Ce forum sur le respect des femmes et l'urgence de dire "Stop à la Soumission Chimique" n'était pas une énième rencontre sur le sujet, mais le lancement d'une nouvelle dynamique inédite. J'ai eu le privilège de ressentir une implication collective et vibrante, celle d'un monde soucieux de mettre fin au mal-être des femmes.
Nous avons vu à l'œuvre une mobilisation complète : la Santé, la Justice, le Droit, les Associations, et les institutions régionales étaient réunies, prouvant que cette cause est bel et bien l'affaire de tous.
Je souhaite saluer tout particulièrement les femmes d'exception présentes. L'animatrice, Anne-Cécile Sarfati-Gattegno, s'est distinguée par son talent à mettre en lumière les témoignages et à dynamiser la pensée collective. Son style puissant et incisif a permis de révéler des informations d'un intérêt capital. Je salue la force de ces femmes – Sandrine Josso, Caroline Darian, la fille de Dominique Pelicot, et Sarah Abitbol – qui ont su transformer leur épreuve en lumière. Leur courage d'oser parler est un exemple qui honore et fait avancer cette cause essentielle.
Ce forum a créé les conditions idéales pour l'échange : L'interactivité — notamment le jeu de questions en groupe avec le public — a permis de briser la glace et d'encourager la conversation dans une société qui n'ose souvent plus parler. C'était la preuve que l'engagement commence par le dialogue.
Enfin, cet événement fut un mariage puissant entre la parole et l'art :
Nous avons pu observer, en direct, les talentueux graphistes Giulia David et Lucas Cicéron mettre leur art au service de la cause en réalisant une fresque qui synthétise brillamment les échanges.
La matinée s'est conclue par le verre de l'amitié et la découverte de l'exposition photo poignante de Sarah Abitbol.
L'émotion, l'intelligence des échanges et l'engagement pluridisciplinaire nous laissent un message clair : l'espoir est dans cette action commune. Que cette flamme ne s'éteigne jamais. L'heure n'est plus à l'attente, mais à la concrétisation de cet élan. Continuons de porter cette voix de la lumière.
Les intervenants au forum : Respect pour les femmes 2025
Ma region Sud 📸@maregionsud : site web
Anne Cécile Sarfati-Gattegno 📸 annececile.sarfati
Aurore BERGÉ :Ministre déléguée chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations
Jennifer SALLES :Avocate, Conseillère régionale en charge de la Lutte contre les inégalités, Solidarités, Défense des droits des femmes, « Grandes causes régionales », adjointe au maire de Nice et Conseillère métropolitaine de Nice Côte d’Azur.
Sandrine JOSSO :Député, Corapporteure de la mission gouvernementale sur la soumission chimique comme forme de violence faite aux femmes.
Caroline DARIAN :Présidente de l’association « M’endors pas »
Dr. Leila CHAOUACHI : Fondatrice du CRAFS
Fondatrice du CRAFS (Centre de référence sur les agressions facilitées par les substances), Pharmacienne au Centre d’Addictovigilance de Paris, Experte nationale de l'enquête Soumission Chimique auprès de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)
Georges LEONETTI : Conseiller régional spécial délégué à la santé, à la lutte contre la pandémie, l’enseignement supérieur et la recherche, Doyen de la Faculté des sciences médicales et paramédicales de Marseille.
Anne Laure PELISSIER : Professeur en Toxicologie Médico-légale au Centre Hospitalier Universitaire de la Timone, Société Française de Toxicologie Analytique
Magali BLASCO : Directrice de l’AMAV (Association de Médiation et d'Aide aux Victimes) France Victimes 84
Pierre REYNAUD : Substitut général Cour d’Appel d’Aix-en-Provence
Sophie PIORO : Directrice de Solidarité Femmes 13
Maitre Arnaud GODEFROY : Docteur en droit, spécialiste en dommages corporels et psychologiques, Avocat au Barreau de Marseille, Cofondateur de SOS Soumission Chimique
Christophe BAILLET : Directeur général du Pôle Euroméditerranée de formation aux métiers du soin – La Blancarde à Marseille
Florence BRETELLE : Cheffe de service de la Maison des femmes Marseille Provence (AP-HM, Aix Marseille Université).
Professeur des Universités et Praticien Hospitalier en Gynécologie Obstétrique à la faculté de médecine de Marseille, Chef de service de la Maternité de l’Hôpital de la Conception, Présidente du « Réseau Méditerranée », réseau de périnatalité de la région Provence Alpes Côte d’Azur, Directrice de la Maison des femmes Marseille Provence
Sophie MARIOTTI : Coordinatrice Régionale du “Réseau Méditerranée”
Raymond LLORET : Directeur général de Delta France Association
Giulia DAVID : Facilitatrice graphique
Lucas CICÉRON : Facilitatrice graphique
Marie BOURNAZEL : Formatrice, conférencière et comédienne - Responsable Alomey Sud Est
Jennifer SALLES : Avocate, Conseillère régionale en charge de la Lutte contre les inégalités, Solidarités, Défense des droits des femmes, « Grandes causes régionales », adjointe au maire de Nice et Conseillère métropolitaine de Nice Côte d’Azur.
Sarah ABITBOL : Championne de patinage artistique et Fondatrice de l’association La Voix de Sarah
Bla-blatage Beauté Mentale
Journaliste Bien-être
Aurélie Frambourt

#CombatCollectif #SocieteEngagée #RespectDesFemmes #SoumissionChimique #StopViolences #DroitsDesFemmes #Consentement #ParoleDesFemmes #Prévention #maregionsud
















Commentaires